Avis | Jackaby (tome 1)

Jackaby (tome 1) – William Ritter

343 pages

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« Il est souvent difficile pour les autres de saisir la nature de ce don que je suis le seul à avoir. Il me permet de déceler la vérité là où les autres ne voient qu’illusion… Car le monde est une scène et il semblerait que je sois le seul spectateur capable de voir derrière le rideau. »

« Abigail Rook, 17 ans, débarque en Amérique. La tête pleine de rêves d’ailleurs, elle espère vivre l’aventure avec un grand A. Elle fait la connaissance d’un étrange personnage, Jackaby, qui lui offre un emploi. Détective doué de facultés de médium, il est capable de voir les phénomènes surnaturels. Pour sa première mission, Abigail accompagne son nouveau patron sur les lieux d’un crime particulièrement sanglant. Jackaby soupçonne l’assassin de ne pas être humain, ce que la police refuse de croire. Mais les meurtres s’enchaînent et confirment les soupçons du détective… »

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J’ai lu beaucoup d’avis très positifs au sujet de ce livre. Sur la plateforme livraddict, par exemple, beaucoup de personnes ont laissé un commentaire en disant qu’ils avaient a-do-ré cette lecture. Pour ma part, j’ai « seulement » bien aimé.

En règle générale j’adore les enquêtes et je n’ai rien contre un soupçon de fantaisie. L’univers magique et atypique dans lequel s’inscrit l’histoire est attrayant même s’il n’a pas grand chose de singulier. Ici, William Ritter plonge le lecteur dans une époque antérieure et anglophone où des bêtes irréelles se montrent parfois très dangereuses. Cet univers n’a rien de bien atypique mais il est bien mené et les créatures étranges et étrangères ne ressemblent pas à celles des Animaux fantastiques par exemple. Même si le thème des créatures bizarres est commun, l’auteur a su en créer des nouvelles bien spécifiques à son histoire.

Personnellement je me suis tout de suite attendue à rentrer dans la tête de Jackaby puisque le roman porte son nom. J’ai été surprise de découvrir à la place le point de vue de la narratrice, Abigael Rook, jeune femme indépendante avide d’aventure. J’adore être étonnée lors de mes lectures alors je vois cet inattendu comme un petit plus. Étant donné que le roman tourne principalement autour de cette jeune femme et de ses pensées, je m’attendais à une personnalité un peu plus attachante et travaillée. Au contraire, Abigail m’est apparue un peu naïve ce que j’ai trouvé dommage. Néanmoins, on sent son épanouissement dans son travail et son indépendance qui lui tiennent à cœur, ce qui redonne de la sympathie à son personnage.

Le personnage de Jackaby, à la fois intelligent et un peu détraqué, à l’image de Sherlock Holmes (et plus particulièrement celui dans la série Netflix du même nom et que j’aime à la folie), m’a souvent fait sourire. J’avoue avoir un faible pour ce genre de personnages : mystérieux, un poil dissident et irrévérencieux avec des remarques cinglantes. Je ne pouvais qu’aimer ce personnage charismatique et agréablement agaçant.

Dernier petit point : Le roman se lit vite, le style d’écriture est très simple et fluide, à l’image de la plupart des romans jeunesse.

En bref, c’est une lecture qui peut sûrement déclencher un coup de cœur chez les amateurs de romans jeunesse fantastiques. Cela n’a pas fonctionné avec moi même si le roman était plaisant et rapide à lire.

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E X T R A I T S

« Le bonheur est aveugle, mais l’ignorance adoucit la souffrance. »

« C’est à ce moment que la demeure éclectique de Jackaby commença à prendre un peu plus de sens pour moi. Certes, il n’y avait ni portraits ni photographies, mais il s’était peu à peu entouré de souvenirs d’un passé extraordinaire. Tous les objets, de par leur nature même, racontaient une histoire. Jeter un coup d’œil dans ces lieux, c’était un peu se retrouver dans un chantier de fouilles, ou déchiffrer un texte ancien, et je me demandai quelles histoires ils me raconteraient si je savais les lire. Combien étaient porteurs de souvenirs chéris ? Combien, telle la canne polie du Bonnet-Rouge, rappelaient des fautes commises, voire des vies perdues ? »

«– Ah, Marlowe, bonjour ! fit Jackaby, sur un ton un peu trop joyeux. Vous avez une mine splendide. – Et vous, vous donnez l’impression d’avoir été traîné en enfer, comme d’habitude. Trêve de plaisanteries. Ma nuit a été courte, et ma matinée longue, et il est plus que temps qu’on m’explique ce qui se passe ici. »

« Elle a sauvé la ville un nombre incalculable de fois. Que ces batailles ne se déroulent d’ordinaire que dans sa tête n’enlève rien à sa bravoure. »

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